Oh… my… GOD ! Je viens de déposer le dernier roman d’Ann Brashares, Ces liens qui nous séparent. Je suis ému. Je suis bouleversé. Surtout, je sens que ce deuil littéraire va me suivre encore un petit moment…

Pour les besoins de la cause, je me dois d’abord de vous faire un rapide topo sur la famille Thomas-Harrison : Lila Harrison a épousé Robert Thomas. Ensemble, ils ont eu trois filles : Emma (22 ans), Quinn (21 ans) et Mattie (19 ans). Lila et Robert ont divorcé. Mais ce n’est pas tout ! Lila s’est remariée avec Adam Riggs. Ensemble, ils ont eu un fils, Ray, qui a maintenant 17 ans. Robert s’est remarié avec Evie Stone. Ensemble, ils ont eu une fille, Sasha Thomas, qui a maintenant 17 ans.

Un nouveau (et excellent) roman d’Ann Brashares !

Ces liens qui nous séparent - Ann BrasharesBon, alors allons-y ! Imaginez une vieille et grande maison familiale dans une petite ville du Long Island nommée Wainscott. Une maison qui appartient à deux adultes divorcés, qui JAMAIS n’ont plié pour laisser cette demeure à l’autre. Puisque Lila et Robert ne peuvent se sentir (et je pèse mes mots pour vous laissez prendre connaissance de l’ampleur de la haine que se vouent ces deux-là !), les deux familles font en sorte de JAMAIS avoir à se croiser. Par exemple, alors qu’une famille quitte les lieux vers midi, l’autre famille n’arrivera pas avant treize heures… ouf ! Que de gestion.

Vous ne serez donc pas étonnés d’apprendre que malgré le fait que Ray et Sasha partage une même chambre de cette maison depuis qu’ils sont enfants, JAMAIS ne se sont-ils rencontrés :

« Il avait aperçu le visage de Sasha, de très loin, à l’autre bout du Radio City Music Hall lors des cérémonies de remise de diplôme de leurs grandes sœurs. Il ne l’avait jamais vue de plus près, car leurs parents respectifs s’arrangeaient toujours pour choisir les sièges et organiser la fête suivant la cérémonie de sorte qu’ils n’aient jamais à se croiser. Et il en allait de même pour les anniversaires de leurs sœurs. Toujours célébrés séparément, à deux reprises… »

Ces deux jeunes, pourtant nés à deux semaines d’intervalle, vivent dans des mondes et classes sociales très différentes. Malgré tout, ils ont l’impression de se connaître :

« Il lui semblait pourtant la connaître d’une façon plus classique et profonde. Il avait joué avec ses jouets, lu ses livres, dormi dans ses draps, il s’était amusé et disputé avec ses sœurs. Il avait presque l’impression qu’elle faisait partie de lui. C’était l’amie idéale : toujours à ses côtés, jamais décevante. Elle ne lui avait jamais offert la possibilité de la juger sur son apparence. »

Comme je le mentionnais, tout est calculé au quart de seconde afin que Lila et le mythique Robert n’aient pas à se croiser. Ray et Sasha ont l’impression d’être des étrangers dans leurs clans.

N’oublions pas les sœurs. Mattie la très belle, Emma l’amoureuse qui va se marier à un jeune homme travaillant pour son père (attendez de voir la furie de Lila… elle qui préférerait de loin s’entretenir avec Donald Trump qu’avec son ex-mari !), et Quinn. Quinn la bohême. Quinn celle qui a un besoin urgent de connaître ses origines après avoir déniché une photo de sa grand-mère biologique (Robert ayant été adopté par un couple de Canadiens quand il était enfant). N’y a-t-il pas des éléments révélateurs sur un certain camp de réfugiés au Bangladesh? Mais ça, je vous laisse le découvrir, sans oublier les autres nombreux secrets familiaux de ces deux clans !

Puisque les trois plus vieilles sœurs passent tout leur temps l’été à la maison Wainscott, elles travaillent pour la ferme des Reese, dirigée par Matthew Reese, un très beau jeune homme. On se demande d’ailleurs si les clients viennent à la ferme des Reese pour le maïs ou pour Matthew !

Emma a la brillante idée de faire travailler Sasha et Ray à l’épicerie. Mais quoi? Deux temps partiels forment un temps plein non? Et c’est le poste à combler ! Remarquez que le gérant n’a pas le temps d’apprendre deux prénoms… attendez un peu de lire. C’est à se tordre de rire ! Mais ce boulot engendre le début d’échanges de courriels entre Sasha et Ray.

Avant de passer à la fête catastrophique (vous ne pouvez vous imaginer la journée de merdouille en vue !), revenons à Mattie un peu, elle qui est si belle, la fierté de son père ! Elle fera la rencontre d’un certain Jonathan Dawes, qui lui a déjà donné des leçons de surf alors qu’elle était bébé, ou presque. Mais il a aussi donné des leçons à sa mère, Lila. Et le divorce avec Robert s’est produit quelques semaines après la naissance de Mattie… Mattie est loin d’être bête, mais les questions pleuvent : « Avaient-ils divorcé à cause de lui? Était-ce aussi simple? Sa mère avait trompé son père, et il l’avait larguée? » Elle enquête sur ses propres questionnements et… OH MY GOD !!! Je veux absolument vous laisser vivre les émotions associées à certains passages, tant ce que l’on ressent est puissant. Mais, pour se faire, il faut lire les amis, il faut lire !

Ces liens qui nous séparent - Ann Brashares

Et le point culminant de l’histoire : Mattie a l’idée (elle en perdra le goût ensuite, mais bon) d’organiser une fête à la maison de Wainscott avant le mariage, afin de rencontrer les nouveaux beaux-parents, qui font le voyage depuis l’Ohio. Les différentes parties acceptent (de reculons !), mais la tension semble constante, bien présente surtout. Parmi les esprits déjà échaudés, il y a la future belle-mère d’Emma, une alcoolique complètement dingue qui, en prenant son élan, balance tout le buffet par terre. Il faut dire que Robert et Lila avait bien commencé le bal de l’enfer, devant les convives, of course ! Cris, larmes, départs hâtifs… c’est très laid. Et Ray qui regarde Sasha. Et Sasha qui regarde Ray. Les deux ne savent pas quoi faire, à part se tenir la main…

Le portable de Robert sonne, sonne, et sonne encore. Il est trop en furie pour répondre. Sa femme écoute le message sur la boîte vocale. Elle pâlit et demande à Robert de s’arrêter. L’impensable vient de se produire (et moi j’ai pleuré un bon coup)…

Malgré que la journée du 9 août restera à jamais gravée dans leur mémoire, les familles ont une dernière épreuve à surmonter. Tous semblent mettre leurs différents de côté. Tous semblent en paix. Enfin, un lien profond s’est créé entre les deux ados la veille (un ballet mémorable de vitre cassée !), Ray va rejoindre Sasha, pour une nuit…

Quelle lecture inoubliable les amis !

Quatre filles et un jean - Ann BrasharesBien entendu, l’auteure n’a plus besoin de présentation. Comment ne pas se rappeler la ô si populaire série Quatre filles et un jean? Cette fois-ci, Ann Brashares nous fait plonger au cœur d’une saga familiale qui nous offre un véritable tsunami d’émotions. C’est LA lecture de l’été pour tous les ados et les amoureux de vraiment chouettes romans ! À quand le film?!

Ces liens qui nous séparent
Ann Brashares
Éditions : Gallimard Jeunesse, 2017
ISBN : 9782075081542
14 ans et plus

Pour vous procurer les romans d’Ann Brashares, cliquez ici :

Last modified: 2 juin 2017

Author