J’ai appris la nouvelle dans le métro parce que le wifi est partout, maintenant. Pis parce que je checke Facebook au lieu de lire des livres. Pourtant, depuis presque toujours, je lis. Surtout depuis cet après-midi là, à 14 ans, dans une librairie pour acheter La lumière blanche, parce que j’avais lu quelque part que c’était vraiment bon, La lumière blanche.
Avec ma mère, avant les vacances, on allait à la librairie, elle me disait : 3 livres, max. Mais elle m’en achetait 4. Des fois, elle pense qu’elle n’a pas été une bonne mère – mais une maman qui achète 4 livres quand elle a dit 3, pour moi, c’est une maman parfaite.
Alors j’ai choisi La lumière blanche, pis trois autres livres, je sais même pu lesquels. Les livres, c’était pour le long voyage en voiture jusqu’à Wildwood. Pis pour la plage. Finalement, je l’ai lu sur le balcon, en revenant de la librairie. Un après-midi. Sans m’arrêter. Pour la première fois de ma vie.
Quand j’ai fini le livre, j’en ai parlé à ma mère, je capotais, c’était trop bon. Une histoire d’amour, une histoire de mort, pis la façon dont Sara vivait tout ça, avec les mots que j’aurais choisis. Le roman de Sara, c’est une première partie, 2 romans La lumière blanche et La deuxième vie. Puis il y a eu une suite La chambre d’Eden tome 1 et tome 2. Sara va vivre sa première histoire d’amour pour ensuite vivre un des plus grands chagrins de sa vie. Tout ça teinté d’une mini touche de fantastique qui ne me dérangeait pas au début, mais qui a fini par me faire décrocher aux tomes suivants. Mais une histoire racontée avec une incroyable intelligence du coeur.
La deuxième vie, c’est le premier livre que j’ai attendu, fait des x sur le calendrier, acheté jour 1 de sa sortie.
Quand ma mère m’a conseillé d’écrire à l’auteure, Anique Poitras, pour lui dire tout ça, j’ai trouvé ça drôle… la lettre, je l’enverrais où? Chez Québec Amérique, voyons. Mais je n’y croyais pas trop, qu’elle recevrait la lettre, qu’elle la lirait. Qu’elle me répondrait.
Parce qu’elle m’a répondu. Je suis revenue de Wildwood un peu plus bronzée, et la lettre m’attendait. Anique avait reçu ma lettre dans un moment où pour elle, son premier roman, c’était du gros caca. Un moment où tu sens que toi aussi, t’es un gros caca. C’est ce qu’elle m’a confié, dans sa première lettre.
Ensuite, on s’est écrit. On s’est rencontré au salon du livre. On a braillé. Pis avec Facebook, où elle m’a écrit une dernière fois Contente d’avoir de tes nouvelles. Tu resteras à jamais ma première lectrice préférée.
Anique, tu resteras à jamais ma première auteure préférée.
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