Je ne sais plus combien d’exemplaires des romans de Kate DiCamillo que j’ai achetés puis offert au fil des années, mais chose certaine, le magnifique roman L’odyssée miraculeuse d’Édouard Toulaine s’est retrouvé entre les mains de plusieurs amis !
Et qui ne se rappelle pas de La quête de Despereaux? Ah, pouvoir passer une soirée complètement livresque avec Kate DiCamillo… le rêve (parmi une longue liste d’auteurs et illustrateurs, vous vous en doutez bien !) !
À travers une étonnante bibliographie dont certains titres ont été portés au grand écran, on retrouve un roman où l’impossible devient possible puisque c’est tout simplement possible… il faut suivre, mais il faut surtout se laisser aller dans la belle prose de l’auteure.
Bienvenue dans l’univers enchanté et riche en émotions de L’éléphant du magicien !
Un autre splendide roman de Kate DiCamillo !
L’histoire se déroule à la fin du siècle précédent le dernier.
Pierre Auguste Duchêne est un orphelin de dix ans voué, semble-t-il, à devenir soldat, comme son père mort sur au champ de bataille. Du mois, c’est ce qu’affirme Vilna Lutz, son tuteur (ami de son père avec qui il a combattu)… qui est aussi victime d’épisodes de fièvre et ne semble pas avoir toute sa tête.
Au cœur de la ville de Baltèse se dresse ce jour-là l’énorme tente rouge d’une diseuse de bonne aventure (qui n’y sera plus demain, mais bon, attendons !). Cette dernière parle à Pierre de sa petite sœur qui semble bien se porter… lui qui la croyait morte à la naissance. N’est-ce pas ce que le vieux Vilna Lutz a toujours affirmé? Il a droit de poser une question. Une seule.
« Si elle est vivante, alors je dois la retrouver. Ma question est donc : Comment puis-je me rendre à l’endroit où elle se trouve? »
La réponse de la diseuse de bonne aventure : l’éléphante. Quoi?! En quittant les lieux, un peu furax (je l’aurais été tout autant… non mais quelle réponse!), la dame l’avise que la vérité change constamment… Si sa sœur est vivante, c’est que Vilna Lutz lui aurait menti?
Pendant ce temps, à l’opéra de Bliffendorf, une erreur de magie fait apparaître dans une poussière de plâtre et de tuiles une éléphante. L’atterrissage spectaculaire de cette dernière rend invalide une pauvre dame de la noblesse, Mme La Vaughn. L’éléphante est mise en cage, la pauvre, et ne sait qu’une chose. Qu’elle n’est plus chez elle.
(Si déjà vous êtes un peu perdus, c’est normal… c’est ça du Kate DiCamillo ! Et le tout prend forme, exactement au moment où l’auteure l’a voulu. Mais pour le moment, replongez dans la magie du roman !)
Les habitants de la ville de Baltèse deviennent complètement obsédés par la présence de l’éléphante (présence qui n’a pas échappée aux oreilles de Pierre). Par contre, la comtesse Quintette (c’est joli, non?) désire être le centre de la vie mondaine. Alors, pourquoi ne pas s’approprier de l’objet de toutes les convoitises du moment, l’éléphante?
« La bête est installée dans la salle de bal, et les dames et les messieurs, les ducs et les duchesses, les princes et les princesses, les comtes et les comtesses affluent de partout pour la voir. »
On revient à Pierre deux minutes ! Entre quelques exercices militaires orchestrés par Vilna Lutz, Pierre semble perdre espoir. Et si la diseuse de bonne aventure lui avait fait une plaisanterie? C’est à ce moment qu’il remarque une porte dans le mur de blé. Une quoi?! C’est ça mes amis la magie Kate DiCamillo… n’oubliez pas, la vérité change constamment.
Alors que dans le rêve d’une petite fille prénommée Adèle une éléphante rend visite à l’orphelinat des Sœurs de la lumière perpétuelle, où elle habite depuis sa naissance (ou quasiment), Pierre confronte son tuteur.
« Vous m’avez menti. »
Arrive alors la rencontre entre un orphelin de 10 ans et une éléphante qui de toute évidence a le cœur brisé et doit retourner chez elle pour survivre. Ils se regardent, longuement, doucement.
Avec l’aide d’un petit policier à l’âme d’un poète, d’un mendiant qui chante des paroles auxquelles ont devrait réellement porter attention, son chien aveugle et bien d’autres personnages originaux et attachants, Pierre saura non seulement retrouver sa sœur, mais aussi changer le destin de plusieurs personnes… et d’une éléphante !
Un roman idéal pour lire la nuit, sous la couette, d’un endroit où l’on peut contempler les étoiles (vous comprendrez les amis, vous comprendrez…) !
L’éléphant du magicien
Kate DiCamillo
Éditions : Scholastic, 2010
ISBN : 9781443101608
8 ans et plus.
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