Permettez-moi de commencer par planter le décor… Dehors, la neige tombe et le vent souffle. Plus tôt ce matin, la radio a annoncé que toutes les écoles seraient fermées en raison de la tempête. Vous et votre petit lutin restez donc en pyjamas. Vous préparez deux tasses de chocolat chaud et vous installez dans un fauteuil, blottis sous une chaude couverture. Vous buvez une gorgée de chocolat, prenez un livre et tournez la première page…
« Charles veut trouver un arbre des souhaits… »
L’arbre des souhaits
Et voilà. C’est parti pour un voyage tout doux, tout chaud, tout réconfortant (malgré la forêt enneigée présentée dans l’histoire).
Charles part à la recherche de l’arbre des souhaits, même si tout le monde prétend que ça n’existe pas. Charles, lui, est convaincu du contraire. En compagnie de son fidèle ami Gliss le traineau, il s’aventure de plus en plus loin dans la forêt. Au fil de son voyage, il rencontrera des animaux bien occupés à qui, Gliss et lui, rendront service. Mais la journée passe et la nuit tombe rapidement. Charles est fatigué. Il est perdu. Trouvera-t-il l’arbre des souhaits? Restera-t-il seul au milieu des bois par une froide nuit d’hiver?
L’arbre des souhaits est un livre qui se lit lentement, à voix douce. D’une page à l’autre, les mots glissent sur le papier comme un traîneau sur la neige. La lettre et le son « S » sont utilisés à profusion, ce qui renforce cette impression de longue glisssssade. J’en profite pour lever mon chapeau à Isabelle Montagnier qui a fait un magnifique travail de traduction. Elle a su transposer la douceur du texte original dans la langue de Molière.
Tout dans cet album reflète la douceur de la trame narrative; du visage apaisant des animaux rencontrés, en passant par le son du traîneau sur la neige. Les couleurs rosées du ciel et le ton sépia des pages invitent aussi à l’apaisement. L’arbre des souhaits est un livre réconfortant que vous et votre enfant apprécierez lire et relire [avec ou sans chocolat chaud]. Laissez-vous tenter par le simple plaisir de partager un doux moment de lecture collé-collé.
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Pour aller plus loin avec les enfants
Après avoir terminé la lecture, un enfant de mon groupe (4 ans) a suggéré que nous en fabriquions un, nous aussi. Nous avons donc sorti des cartons roses (comme le ciel du livre) et de la peinture blanche. Afin de reproduire les branches, il fallait tracer des lignes avec la pointe du manche des pinceaux. Bien que ce ne soit pas évident pour des petites mains, je crois que nous nous en sommes sortis plutôt bien.
Après avoir créé des arbres des souhaits, les enfants ont verbalisé à tour de rôle des souhaits que nous avons écrits et dessiné sur des petits papiers avant de les accrocher sur les arbres comme l’avait fait Charles.
Nous avons également vécu l’aventure dans le monde réel (en bougeant). Nous avons fait des anges dans la neige, promené nos toutous en traineau, slalomé entre les meubles et ramassé des brindilles pour construire une hutte de castor.
Le tout s’est terminé par une discussion sur les habitudes des animaux en hiver. Dans la forêt, il y a des écureuils, des ours, des castors, des renards, des chouettes, des souris, des chevreuils, des lapins. Qui hiberne? Qui doit chercher sa nourriture dans la neige tout l’hiver? En plus de constituer un formidable prétexte pour lire une histoire collés-collés, L’arbre des souhaits est une formidable porte d’entrée pour découvrir et discuter de nos amis de la forêt.
Comme nous, vous prendrez plaisir à le lire encore et encore. Pourquoi même ne pas en faire une tradition hivernale officielle (au même titre que Noël et le Carnaval)?
Allez hop ! À vos chocolats chauds !
L’arbre des souhaits
Kyo Maclear & Chris Turnham
Éditions : Scholastic, 2016
ISBN : 9781443155434
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