Depuis quelque temps, j’entends des histoires de gens (profs, parents, etc.) qui écrivent aux auteurs et illustrateurs pour se plaindre. Oui, se plaindre parce que l’histoire ne leur a pas plus. Parce que la personne ne devrait pas faire ci ou ça. Parce que ça encourage les enfants à faire des choses qu’on veut pas. Parce que c’est pas réaliste. Parce que l’illustrateur devrait pas utiliser du rose, c’est trop girly et ça influence mal les filles. Parce que ça a l’air facile à dessiner à l’ordinateur pis que finalement, n’importe qui aurait pu le faire ce livre-là.
OK. Je vais m’arrêter là.

Sommes-nous devenus des espèces de casseux de plaisir et d’imaginaire ?

Est-ce qu’on n’a pas tous déjà lu des livres de pirates ou de ninjas ou de chevaliers ou encore les contes Le Petit Chaperon rouge et Hansel et Gretel par exemple? Est-ce qu’on a mal viré pour autant? Faut apprendre à faire confiance à nos enfants. Faire confiance à leur jugement, à se dire que si on fait notre bout de chemin dans leur éducation, leur gros bon sens fera le reste. On doit se rappeler qu’on a déjà été des enfants nous aussi. Notre coeur d’enfant est encore là, quelque part en nous, mais pour certains il est peut-être temps de le sortir du tas de boules à mites.

Wendy - Les casseux d'imaginaire et la littérature jeunesse

Les albums pour enfants, rappelons-le, sont là entre autres pour faire rire, émouvoir, faire peur, susciter des questionnements, etc. Certains albums ont une thématique plus réaliste tandis que d’autres sont dans le « il était une fois », dans la fantaisie et l’extraordinaire ou encore présentent des hybrides. Arrêtons d’être aussi frileux et protecteurs envers eux. Laissons les enfants prendre un livre et rêver, voyager dans leur imaginaire, être quelqu’un d’autre, rêver qu’ils font des choses qu’ils ne peuvent pas faire dans la vraie vie. Je l’ai déjà dit auparavant et je me répète, on ne sait pas où un livre mènera un enfant. Les livres sont puissants, mais nos enfants sont très intelligents.

Ouvrez-vous un peu et ayez du plaisir à la lecture. Mettez votre jacket d’Adulte de côté pendant un moment et laissez l’enfant en vous s’émerveiller devant de si belles illustrations et des mots qui font voyager en classe imaginaire.

P.-S. : Aussi, qui sommes-nous pour juger le travail d’un autre? Tout est une question de goût, mais de là à critiquer et remettre en question le travail de quelqu’un, peu importe le métier, sincèrement, ça manque de tact, de respect et de professionnalisme. Vous avez le droit d’être déçu de votre achat, mais ça reste très subjectif. Ces artistes-là exercent un métier et ne vous écriraient pas un courriel pour vous dire comment faire le vôtre.

Bonne lecture !

Last modified: 1 mai 2015

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Comments

Non, mais! C’est incroyable ça. Quel manque de respect et de professionnalisme…
Des casseux de party, il y a en partout, jusque dans le fabuleux monde de la littérature jeunesse? Et moi qui le pensais à l’abri… Faisons confiance aux enfants. C’est eux les meilleurs juges.

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